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Artur Schnabel Beethoven: The complete 32 Piano Sonatas

Artur Schnabel made in London at Abbey Road Studio n°3, between January 1932 and November 1935 (with some corrections in January 1937), the very first complete recording of Beethoven’s Piano Sonatas.

He also gave four complete performances of the 32 Sonatas as a cycle of seven recitals, always organized in the same way, each one being comprised of either four or five Sonatas from different periods.

Program I : Sonatas n°15 Op.28 – n°31 Op.110 // n°1 Op.2 n°1 – n°16 Op.31 n°1

Program II: Sonatas n°18 Op.31 n°3 – n°28 Op.101 // n°22 Op.54 – n°8 Op.13 – n°3 Op.2 n°3

Program III: Sonatas n°2 Op.2 n°2 – n°23 Op.57 // n°19 Op.49 n°1 – n°27 Op.90 – n°11 Op.22

Program IV: Sonatas n°12 Op.26 – n°17 Op.31 n°2 // n°5 Op.10 n°1 – n°6 Op.10 n°2 – n°26 Op.81a

Program V: Sonatas n°4 Op.7 – n°14 Op.27 n°2 // n°10 Op.14 n°2 – n°29 Op.106

Program VI: Sonatas n°13 Op.27 n°1 – n°21 Op.53 // n°20 Op.49 n°2 – n°30 Op.109

Program VII:Sonatas n° 9 Op.14 n°1 – n°7 Op.10 n¨3 // n°25 Op.79 – n°24 Op.78 – n°32 Op.111

Between 1924 and 1927, Schnabel  published (Ullstein) his printed edition of the complete 32 Sonatas.

The first complete performance was given in 1927 at the Berlin Volksbühne for the Centenary of Beethoven’s death. The recitals were on Sundays at 11:30 on the following dates: 9, 16 & 23 January; 6, 13, 20 & 27 February. The detailed programs are HERE

The second complete performance was given at London’s Queen’s Hall in October-November 1932.

The third one, again in Berlin, but at the Philharmonie, in January-April 1933, was given complete in spite of Hitler’s taking of power.

The dates of the were as follows: 5 & 20 January; 21 February; 3 & 16 March; 6 & 26 April 1933, which was Schnabel’s very last concert in Germany. The detailed programs are HERE

His answer to the German authorities notifying him at the end of this concert that he was barred from taking part in the Berlin concerts celebrating Brahms’ centenary has remained famous: « I may not be pure-blooded, but I am cold-blooded. Good-bye! » He was obliged to leave for ever Berlin where he lived since 1900.

During this cycle, Schnabel travelled twice to London in February and in April for Beethoven recordings (3 et 17 February: Sonata n°15; 16 February: Concerto n°4; 17 February:Concerto n°3; and from 9 to 19 April: Sonatas n°2, 6, 11, 14, 20, 22, 23 & 26).

For the first time, Schnabel allowed broadcasts of at least a part of each recital. They were brutally forbidden after the fourth program (3 March). The last Sonata to be broadcast was thus n°26 Op.81a « Das Lebewohl »…

The excerpts broadcast by Radio-Berlin are listed below:

Radio Berlin:Programme I (Part I) 5 January – Programme II (Part II) 20 January

Radio Berlin:Programme III 21 February – Programme IV (Part II) 3 March

Radio Berlin: Programme V 16 March (broadcast cancelled)

The last complete performance was given in January-February 1936 at Carnegie Hall in New York on a Steinway piano (instead of the Bechstein for the earlier cycles). Schnabel arrived in New-York on 9 January on bord the liner Île-de France. He gave his 7 recitals on Wednesdays 15, 22 & 29 January, et 5, 12, 19 & 26 February 1936.

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Furtwängler – Retour sur l’Édition SACD d’EMI Japan (2011)

English Version Please Click HERE

La firme Warner a fait procéder en 2020-2021 à une re-numérisation (24bits/192KHz) des disques et des bandes des enregistrements de Furtwängler réalisés pour des firmes de disque depuis 1926, ce y compris Polydor, Telefunken, DGG et Decca, sans utiliser de fichiers provenant de numérisations antérieures.

En 2011, EMI avait, avec son équipe des studios d’Abbey Road, procédé à une telle numérisation (24bits/96KHz) en vue d’une édition EMI de référence sous forme de SACD publiés au Japon. Certains fichiers HD ont également été un certain temps accessibles au public en téléchargement. En dix ans, temps qui sépare les deux projets, la technique a très peu évolué, et la différence entre les deux formats n’implique qu’une différence de qualité que l’on pourrait qualifier de marginale, mais par contre, les bandes de Furtwängler ont été enregistrées entre 1949 et 1954, et dix ans de plus, cela compte.

A l’époque, EMI avait publié ceci:

Comme c’est maintenant le cas pour le coffret Warner, une vidéo avait été mise en ligne, dans laquelle Simon Gibson expliquait sobrement les étapes de la production qui reprennent le schéma ci-dessus. Pour la revoir, cliquer ICI

De la comparaison entre les deux processus réalisés à dix ans d’intervalle, on peut tirer les remarques suivantes:

I- Les programmes de publication ne sont pas les mêmes dans les deux cas, l’Édition SACD s’étant intéressée également à des enregistrements d’origine radiophonique déjà publiés par EMI (Symphonies de Brahms et de Bruckner etc…), et ayant omis un certain nombre d’enregistrements EMI d’œuvres enregistrées plus d’une fois (Beethoven Symphonies n°3 & 4, Brahms n°1 etc…).

II- La procédure de recherche des disques et des bandes « master » et la comparaison des différentes sources est essentiellement la même dans les deux cas. Toutefois, en 2020-2021, la recherche a été plus poussée et a permis de trouver d’autres bandes et des prises inédites réalisées lors de séances d’enregistrement.

III- Le temps semble avoir fait son œuvre. Alors qu’en 2011, S. Gibson faisait état de bandes « en général en bon état », en 2020-2021, on parle d’un certain nombre d’allers et retours fiévreux avec les Archives de Hayes (Middlesex) pour trouver des bandes exploitables. N’aurait-il pas été plus simple d’utiliser certaines des « copies numériques droites » réalisées en 2011, qui après tout avaient également été réalisées dans un but d’archivage?

IV- Pour la Symphonie n°7 de Beethoven (WPO-1950), l’Édition de 2011 a utilisé pour la première fois les bandes « master » comportant les prises sélectionnées mises bout à bout, mais non montées, de préférence aux bandes « master » ayant servi pour graver les 33t. et un montage numérique entre ces différentes prises s’était avéré nécessaire (voir la vidéo entre 14′ et 17′). L’affirmation de Warner a être le premier à ne plus utiliser les anciennes bandes « master » ayant servi pour les 33t. est donc infondée. L’édition de 2021 est repartie des prises originelles qui ont été retrouvées dans les Archives. Que sont donc devenues les excellentes bandes « master » utilisées en 2011? A moins qu’il s’agisse plus ou moins des mêmes.

V- Simon Gibson mentionne (vidéo à partir de 11’30 ») qu’au début des enregistrements de Furtwängler sur bandes magnétiques (à partir d’août 1949 en ce qui le concerne), les prises entre les derniers mois de 1949 (donc à Lucerne) et le début de 1950 (donc à Vienne) étaient faites par sections de 4′ environ correspondant à la durée d’une face 78t., mais en raison du caractère encore expérimental de l’utilisation de la bande, la gravure de matrices 78t. était également réalisée simultanément in situ. En d’autres termes, il fallait transporter les deux équipements sur place. Ce n’est qu’ensuite que le magnétophone a été utilisé à lui seul. Les informations du coffret Warner ne sont pas conformes à ce schéma. On notera que pour l’Édition SACD, certaines prises expérimentales sur bande faites à Vienne en 1950 ont ainsi été utilisées pour la première fois.

VI- Pour reporter des faces de 78 tours à partir des matrices métalliques d’origine, la pratique a longtemps été de procéder à des pressages vinyles, beaucoup plus silencieux que la gomme laque utilisée pour presser les disques commerciaux, et ensuite de les lire. En 2011, la technique employée, qui donnait des résultats incomparablement supérieurs, était de lire directement les matrices métalliques avec des pointes de lectures spéciales.

VII- Une dernière précision. S’il s’avère que, pour la Septième de Beethoven, EMI est bien parti en 2011 de la bande master, cela a été également le cas à la même époque pour la Quatrième de Schumann (DGG-Japon)* et dans les deux cas le son des SACD s’avère excellent.

Cet article permet de rendre un juste hommage à l’équipe d’Abbey Road qui a fait un énorme travail de pionnier concernant le legs discographique de Furtwängler, en regrettant profondément qu’elle ait été démantelée.

    * Cliquer ICI (Paragraphe III)