Furtwängler Bach Brandenburgische Konzerte n° 3 BWV 1048 & 5 BWV 1050 WPO
Les enregistrements du concert Bach Beethoven du 31 août 1950 qui clôturait le festival de Salzbourg proviennent de sources privées.
Les deux éditions commerciales disponibles (EMI et Orfeo) des Concertos Brandebourgeois n° 3 et 5 ont fait l’objet d’un traitement numérique qui vise à éliminer les bruits de fond et à atténuer la distorsion. Cependant, ceci conduit à une perte importante de définition et beaucoup de détails de l’interprétation sont inaudibles. De plus, dans le Concerto n°5, le timbre et les phrasés du piano de Furtwängler sont très affectés.
Le label Maestro Editions de Richard Chlupaty (dont nous vous avons déjà présenté la publication du concert d’Edwin Fischer au Festival de Strasbourg 1953) propose une édition en CD (ME 008) de ces deux Concertos à partir des meilleurs documents d’origine accessibles, mais cette fois-ci sans aucun traitement numérique. La plus-value musicale est importante. On peut enfin comprendre comment Furtwängler au piano concevait et exécutait la cadence du Concerto n°5, une grande interprétation.
Dans le Salzburger Volkszeitung du 2 septembre, Alfred Haslinger a souligné que Furtwängler a utilisé dans le Concerto n°3 l’effectif des cordes d’un orchestre wagnérien avec l’effet décoratif de huit contrebasses alignées frontalement derrière les autres cordes, et que Bach en l’année de son bicentenaire, apparaîssait en habit d’apparat dans sa glorieuse monumentalité, et que c’était à peu près la même chose dans le Concerto n°5.
Cette œuvre a été rejouée par Furtwängler lors de la tournée d’octobre du WPO et dans le Journal de Genève du 23 octobre 1950, le critique (et également violoncelliste) Franz Walter s’y est étonné que le Kapellmeister ait fait ‘donner’, et combien généreusement, ses huit contrebasses et que l’œuvre, manifestement conçue pour un orchestre de chambre de caractère intime en soit comme ‘frappée d’ éléphantiasis’.
Il n’est pas étonnant que le son reflète l’importance des effectifs utilisés dans les deux Concertos.
En complément, le CD propose le Concerto n°5 interprété au cours du concert du 21 ou 22 décembre 1940, ici aussi sans traitement numérique.
Vous pouvez commander ce CD à l’aide du lien suivant:
https://www.maestroeditions.com/store/me-008-furtwangler-bach-brandenburg-cti-vpo-live-me-008/
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Wilhelm Furtwängler WPO Salzburg 31 August 1950 – Radio Rot-Weiss-Rot
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The recordings of the Bach Beethoven concert of August 31, 1950 that closed the Salzburg Festival come from private sources.
Both available commercial issues (EMI et Orfeo) of Brandenburg Concertos n° 3 et 5 have been submitted to digital treatments that purport to eliminate background noise and lower the distortion. This however implies an important loss of definition and many details of the interpretation are lost. Moreover, in the Concerto n°5, the timbre and the phrasings of Furtwängler’s piano are very much impaired.
Richard Chlupaty’s label Maestro Editions (from which we have already presented the issue of Edwin Fischer’s concert at the ‘Festival de Strasbourg 1953’) now offers a CD (ME 008) with these two Concertos from the best available original documents, but this time without any sonic processing. Musically, the improvement is important. We may now understand how Furtwängler at the piano conceived and performed the cadenza of Concerto n°5, a great performance.
In the September 2 issue of the ‘Salzburger Volkszeitung’, Alfred Haslinger has underlined that Furtwängler used in Concerto n°3 the number of strings of a Wagnerian orchestra with the decorative effect of eight double-bass players frontally aligned behind the other strings, and that, in the year of his bicentenary, Bach appeared in ceremonial dress in all his glorious monumentality, and that it was almost the same in Concerto n°5.
This work was performed again by Furtwängler during the WPO October Tour and, in the ‘Journal de Genève’ of October 23, 1950, music critic (and also cellist) Franz Walter was stunned that the Kapellmeister had ‘launched’ and very generously his eight double-bass players, and that the work, obviously composed for an intimate chamber orchestra, was as ‘stricken by elephantiasis’.
Small wonder that the sound reflects the use of a very large number of players in both Concertos.
As a bonus, the CD offers the Concerto n°5 as performed on December 21 or 22, 1940, here too without any sonic processing.
To order this CD, please use the following link:
https://www.maestroeditions.com/store/me-008-furtwangler-bach-brandenburg-cti-vpo-live-me-008/